samedi 29 novembre 2008

VEHICULES ELECTRIQUES : LE CONTRE EXEMPLE CALIFORNIEN

Acceptabilité sociale et incitation financière
Pour comprendre la complexité de la problématique d’une conversion du parc automobile à motorisation thermique en parc à motorisation électrique, il faut prendre un point de comparaison éclairant. En 1990, la Californie pour lutter contre la pollution récurrente, vote une législation contraignant les constructeurs automobiles à mettre sur le marché des modèles dits à « Zéro émission ». La loi fixe un échéancier et des quotas de véhicules électriques : 2% en 1998, 5 % en 2001 et 10 % en 2003. Les constructeurs automobiles ont adopté une double stratégie : ils ont produit des véhicules électriques, conformément à la nouvelle loi, mais ils l’ont combattue en engageant des procès et en faisant une campagne de dénigrement de ce type de motorisation. Cependant, stimulées par la législation, les voitures électriques font leur apparition en 1996 sur les routes californiennes. La EV1 de General Motors en est vite devenu le modèle emblématique. Elle n’était pas vendue mais disponible en location longue durée. 800 modèles environ ont été mis sur le marché. Mais dix ans plus tard, les voitures électriques ont disparu. Que s’est-il passé ? En 2003, la Californie sous la pression de la pétro industrie et des menaces de procès des constructeurs automobiles, accepte finalement de réviser sa législation. C’est la fin du tout électrique. GM a repris ses voitures refusant de les vendre à ses propriétaires et les a envoyées à la casse. Le fait est que les adeptes de la EV1 étaient surtout des militants convaincus et que les constructeurs ont tout fait pour torpiller le projet.
Texte publié avec l'autorisation de La Réunion Solidaire.
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